Un retour aux medecines naturelles ...

Il y a une chose qui a été complètement oubliée dans le grenelle de l'environnement : à savoir la mise en place d'une médecine respectueuse de l'environnement. Je ne parle pas seulement des effets secondaires des drogues de synthèse. Je parle de la pollution médicamenteuse qui envahit les rivières, les océans, la terre, et qui se retrouve dans l'eau que nous buvons, dans les aliments que nous mageons... sans le savoir. Que fait-on pour enrayer cela ? Y a-t-il seulement une prise de conscience de la gravité du phénomène ? La pandémie de cancers, de maladies auto-immunes ou allergiques ne suffit-elle pas à justifier que l'on se penche enfin sur ce problème sanitaire ?

On vous répondra que nous n'y pouvons rien. Que de toute manière nous n'avons pas le choix ! Qu'on ne peut se passer des anxiolytiques, des antidépresseurs, des cachets contre le mal de tête du lundi ou la pilule du bonheur du samedi. Bien sûr, il y a des médicaments indispensables; Mais s'ils le sont devenus, c'est seulement parce qu'on a pas cherché leur équivalent naturel ou qu'on a oublié, faute de pouvoir la brevet, de conserver la connaissance ancestrale des plantes. Pourtant, pour retrouver ce que faisaient les anciens, il n'y a pas besoin de remonter très loin dans le temps. Les derniers formulaires de phytothérapie rédigés pendant la Seconde Guerre mondiale étaient parfaits ! Il suffit de remettre en ordre ce savoir et de l'enseigner dans les facultés de médecine et de pharmacie.

Comme pour la tendance consistant à faire des économies d'énergie, on devrait pouvoir faire de l'économie de certains médicaments. Mieux, si l'humanité est capable de renoncer au pétrole en développant de nouvelles sources d'énergie renouvelable, elle aura aussi l'intelligence de faire le choix de soins plus naturels : comme, par exemple, de remplacer l'antalgique par de la camomille, l'antitussif par le droséra, le fébrifuge par le quiquina, le vermifuge par le semen contra, l'antihypertenseur par le rauwolfia, le laxatif par la bourdaine, l'antispasmodique intestinal par la livèche, l'antidépresseur par le millepertuis, etc; Sans parler de ces nouvelles méthodes inventées par l'intelligence humaine et parfaitement saines, comme les soins ostéopathiques, réflexologiques, etc.

Récemment, suite aux mises en garde de spécialistes qui avaient pointé le danger d'un désherbant pour la santé, le fabriquant n'a pu que constater une chute brutale de ses ventes. Il faut qu'il en soit de même pour certains médicaments trop dangereux pour notre organisme et pour l'environnement. J'en suis convaincu, cela arrivera. Simplement parce que c'est une question de survie et que les gens en ont assez de subir les effets secondaires de ce qu'on leur ordonne de prendre sans avoir été avertis des risques qu'ils encourent.

(Source : Paul Dupont, Pratiques de Santé n°98)